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L'Amateur Photographe
15 juin 2006

Les semaines passées 1

En 1832, le bourgeois Bertin commande un portrait à Ingres afin de le léguer à sa fille Louise. Le tableau est de format moyen de 116 cm sur 96 cm (ce qui correspond presque au format 50 figure qui est de 116 cm sur 89 cm). Sur un fond brun éclairé sur la droite du tableau, la silhouette massive de Bertin se détache, il est assis de trois-quart sur une chaise dont on voit l'accoudoir. Ses mains aux doigts écartés sont posées sur les cuisses comme pour démontrer l'assurance qui est la sienne. L'homme est âgé à l'époque de 66 ans. il a les cheveux gris clairs presque blanc, le visage de face d'une expression dure regarde le spectateur. Assurément le regard d'une bourgeoisie sûre de sa puissance. Il est habillé d'une veste, d'un pantalon noir, d'un gilet brun en satin sur une chemise blanche dont le col dépasse, et d'une cravate nouée de même couleur. On aperçoit aussi une paire de lunettes qui sort de la poche droite du pantalon, rappelant qu'il s'agit d'un homme de bonne situtation. Assurément un chef-d'oeuvre de réalisme à l'époque de la naissance de la photographie...

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Le Portrait de Monsieur Bertin de Jean Auguste Dominique Ingres - Musée du Louvre (Paris) - © Yannick Lacoste


Eté 2007, le Venezuela, c'est la rencontre avec 105 ouvrières (dont deux hommes, mais le masculin ne l'emporte pas toujours). 105 membres de la coopérative textile Fabricio Ojeda. Parce que le travail se réalise autant avec les mains qu'avec la tête, le choix s'est naturellement porté sur cet étrange montage. Les mains comme le prolongement de la tête. Le portrait de chacune, comme une identité singulière et plurielle, comme un rapport au collectif, comme un échange permanent , de la main à la main.

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Nucleo Fabricio Ojeda - © Christophe Abramovsky

Vous pouvez retrouvez les émissions et les histoires de Christophe Abramovsky sur son site Sous le rocher...


Depuis des millénaires, l'homme à cultivé la vigne. Synonyme d'abondance, de richesse, mais aussi de convivialité et de partage, célébré par les plus grands poètes, symbolisé par Bacchus ou Dionysos, le vin à traversé le temps et l'histoire en faisant un pied de nez à la modernité. A l'heure du sacre de la productivité, ce sont les mêmes gestes que l'on fait aujourd'hui au moment des vendanges comme on les faisait hier. Il faut toujours autant de temps pour le vin mûrisse, et redonne dans nos verres le soleil que, à l'état de raisin, il aura lentement emmagasiné.

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Fronton - © Yannick Lacoste


La nouvelle artillerie royale

A propos de la discussion entre les présidents d'Amérique Latine, le président de gouvernement Zapatero et le Roi

Avant de se lancer dans un commentaire sur les échanges qui se sont produit lors du sommet ibéro-américain entre les présidents Chavez et Zapatero, et le Roi d'Espagne nous devrions tous nous demander : "De quoi vais-je donc parlé? De mon interprétation du sommet de Santiago ou de mon opinion construite à partir de l'interprétation des grands groupes de presse?"

En Espagne, "l'affaire" occupe déjà tous les esprits. En France, où le sujet est moins polémique, les réactions ont plutôt suivi la préférence politique de chacun. Mais alors que les opposants au Socialisme du XXIe siècle se régalait de voir un Roi insulter un élu du Peuple, une certaine confusion régnait chez certains partisans du gouvernement bolivarien : "Chavez n'était-il pas allé trop loin?" A lire l'article du Monde consacré au sujet, je serais moi-même tenté de prendre mes distances avec le président vénézuélien qui apparaît ici comme un impulsif, plus doué pour les scandales que pour une réflexion approfondie. Le seul hic, c'est que Le Monde se livre encore à un de ces montages médiatiques dont il a le secret. Les longs échanges du sommet de Santiago n'ont rien à voir avec le collage opéré par les grandes entreprises d'information.

Pour tenter de remettre la discussion dans son contexte, il convient d'examiner pourquoi Chavez a traité Aznar de fasciste, et pourquoi le Roi d'Espagne a quitté la réunion du Sommet de Santiago. A ces deux questions primordiales, Le Monde répond par deux inventions : " Le dirigeant vénézuélien n'a cessé depuis son arrivée, vendredi, de traiter le prédécesseur de M. Zapatero, José Maria Aznar (conservateur), de "fasciste". Pourquoi donc Chavez n'aurait eu de cesse de qualifier Aznar de fasciste, on ne le saura pas. Quand à la fuite du Roi, le responsable est pointé par le Monde : "Hugo Chavez, emporté dans son discours, a aussi invectivé l'Eglise vénézuélienne et le pape avant d'accuser les Etats-Unis et l'Union européenne d'avoir approuvé un coup d'Etat à son encontre en avril 2002. N'en pouvant plus, le roi Juan Carlos est sorti de la salle lorsque le président du Nicaragua, Daniel Ortega, prenait le parti d'Hugo Chavez et lui redonnait brièvement la parole." Notons avant d'aller plus loin, que Hugo Chavez n'a pas besoin de s'emporter pour rappeler que le gouvernement formé par les putchistes le 12 avril 2002 avait été reconnu par les Etats-Unis, l'Eglise vénézuélienne, le Royaume d'Espagne et l'Union Européenne présidé alors par le royaume d'Espagne dont le chef de gouvernement était José Maria Aznar. Le Monde nierait-il ces réalités historiques ? Nous le renvoyons aux archives des institutions concernées.

Les deux réponses apportées par le journal du soir occultent deux questions primordiales? Pourquoi donc Hugo Chavez a-t-il rappelé ces faits historiques et qualifié Aznar de fasciste?  Pourquoi donc sa très haute majesté a quitté un sommet si important si la faute retombait sur un seul trublion, à qui l'on peut faire fermer sa gueule ?

La reconstruction des échanges tels qu'ils se sont déroulés nous permettra sûrement de saisir cette nouvelle déformation de la réalité par ceux qui sont censés nous informer.

Tout se déroulait plutôt bien à Santiago, jusqu'au discours de José Luis Zapatero. Celui-ci, en cohérence avec son modèle politique, s'est fait le chantre du social-libéralisme pendant la demi-heure de son discours, condamnant toutes les autres visions du Monde comme "totalisante". Puis, il mis en garde les pays latino-américains "qu'un pays ne pourra jamais avancé s'il cherche dans des facteurs extérieurs des justifications quant à ce qui  empêche son développement."

Suite à son discours, la présidente du Chili, Michelle Bachelet consciente du scandale que pouvait provoquer les paroles de Zapatero dans un continent en lutte contre la soumission à la doctrine Monroe, invite les chefs d'Etats et de gouvernements à signer le protocole d'accords du Sommet, en précisant "que certains ont des avions à prendre, et qu'ils seraient bon de signer rapidement pour passer à la cérémonie de clôture". Grosso Modo, "on ferme, vous êtes priés de ne pas répondre".

"Présidente, je voudrais rajouter quelques mots en réponse à mon ami Zapatero" dit à ce moment Hugo Chavez. "Bon d'accord, mais rapidement s'il vous plait" l'autorise Michelle Bachelet. C'est ce que fera Chavez dans sa réponse de 40 minutes. Réponse complètement omise par les entreprises de communication internationales. A l'appel de Zapatero à nier ou minimiser les facteurs extérieurs dans la conduite d'une politique interne voué au progrès sociale, Chavez répond que dans ce même pays qui les accueille, un homme et un peuple avaient voulu construire démocratiquement une société plus juste, mais que des facteurs extérieurs, en l'occurrence le gouvernement et les multinationales des Etats-Unis les en ont empêché. Il s'agit bien sur de Salvador Allende et du peuple chilien. Chavez change alors d'exemple pour parler du coup d'Etat d'avril 2002. Il aura ces mots pour condamner les facteurs externes qui l'ont quasiment conduit à la mort : "c'est lamentable mais je dois le dire. Cela ne met pas en cause le gouvernement espagnol actuel mais les seuls gouvernements à avoir reconnu les putchistes furent les Etats-Unis et l'Espagne par leurs ambassadeurs et l'Union Européenne par le biais de la présidence de José Maria Aznar" Le gouvernement de Zapatero n'est pas mis en cause. Implicitement par contre, le chef de l'Etat espagnol, le Roi de Bourbon a bien reçu le message. Chavez va continuer son discours en qualifiant Aznar de fasciste pour sa participation au coup d'Etat, participation révélée par le propre ministre des Affaires Etrangères du gouvernement Zapatero. Puis Chavez étaye ses arguments en rappelant une anecdote personnelle : "En 2000, j'ai reçu José Maria Aznar. Il m'a dit que le Venezuela pouvait devenir un pays développé s'il rejoignait son club de pays. Mais pour ça, il fallait que j'abandonne mes relations avec Cuba. Je lui ai demandé qu'est-ce qu'ils contaient faire pour Haïti, pour les pays d'Amérique Centrale. Et ce monsieur m'a répondu, je m'excuse des mots que je vais prononcer mais il faut que je répète les mots exacts. Aznar m'a dis "Eux, ils sont baisés !". Et bien, au Venezuela nous avons une autre idée de l'Humanité. Aznar est un fasciste, je le répète." Comme on peut le voir, loin d'être la nouvelle lubie d'un Chavez impulsif, ces accusations sont en fait une réponse à Zapatero, qui niait l'ingérence politique des gouvernements et économique des multinationales du Nord dans les affaires internes des pays du Sud.

Dans sa réponse, Zapatero s'est solidarisé avec son prédécesseur, trouvant là le renfort logique du Roi. Il peut sembler étrange qu'un "socialiste" épaulé par un Roi prenne la défense d'un prédécesseur de droite dure, qui a participé à l'organisation d'un coup d'Etat dans un pays souverain. Il peut sembler encore plus étrange que l'argument choisi par Zapatero pour défendre Aznar fut d'invoquer le respect des idées d'autrui, lorsque l'on sait ce qu'il s'est passé non seulement en 2002, mais encore maintenant puisque la Fondation pour l'Analyse et les Etudes Sociales (FAES) présidé par José Maria Aznar a signé des conventions de coopération avec l'Université Catholique Andres Bello, université privée qui forme les cadres intellectuels de l'opposition au gouvernement bolivarien.

Offusqué, Chavez essaya de répondre, mais sa très grande altesse, Juan Carlos de Bourbon, le fustigea d'une réplique digne de ses prédécesseurs sur le trône durant la colonisation des Amériques : "Pourquoi tu ne la fermes pas ?" Bien des journaux ont amoindri la vulgarité du propos. La traduction exacte n'est pas "pourquoi ne te tais tu pas?" mais bien "Fermes la!"

Imaginons un très court instant, que lors d'une réunion politique, la Reine d'Angleterre, crache rageusement à un président français : "Pourquoi tu ne la fermes pas ?" de la même manière que l'a fait Juan Carlos à Hugo Chavez. Que se passerait-il dans l'opinion française ?

Hugo Chavez, a dit après le sommet ne pas avoir entendu l'ordre du Roi. Quoiqu'il en soit, lorsqu'il redemande la parole pour s'éclairer sur ses propos, la présidente chilienne lui refuse au motif qu'il avait déjà parlé et la donne au président Nicaraguayen Daniel Ortega. Celui-ci, dans un geste de solidarité propre à la nouvelle donne politique en Amérique Latine, offre de son temps de parole à son homologue vénézuélien qui résumera ses propos par la phrase de José Gervasio Artigas, "Avec la vérité, je n'offense ni craint personne". Puis, Ortega reprendra la parole pour reprendre à son compte la critique des propos de Zapatero. Il critiquera fortement l'entreprise espagnole d'électricité Unión Fenosa, l'accusant même d'être une structure mafieuse. C'en est trop pour sa majesté don Juan Carlos de Bourbon, peu habitué à cette intégration politique et à cette solidarité entre les pays latino-américain. Il quittera la réunion et n'assistera pas à la clôture officielle de l'évènement malgré les efforts de la présidente chilienne pour le faire revenir. Ce n'est donc pas à cause de Chavez que le Roi s'est enfui mais en écoutant un discours du président nicaraguayen mettant en cause les pratiques néo-coloniales des entreprises espagnoles en Amérique du Sud. La République de Cuba, par la voix de Carlos Lage, se chargera de conclure cette discussion en réaffirmant sa totale solidarité avec les présidents du Nicaragua et du Venezuela.

Alors, Chavez impertinent et impulsif ? Ou en totale cohérence avec la proposition d'intégration et la nouvelle donne politique en Amérique Latine ? Pourquoi les grandes entreprises de communication se sont-elle livrées à ce collage médiatique pour une fois de plus discréditer le président vénézuélien ?

A la sortie du sommet ibéro-américain, les présidents Correa (Equateur), Morales (Bolivie), Ortega (Nicaragua), Chavez (Venezuela) et le vice-président cubain Carlos Lage se sont rendus à une concentration de 50.000 personnes en soutien à leur vision politique et sociale commune (et non pas 3000 personnes comme certains media l'ont laissé entendre). Le lieu de la concentration était hautement symbolique : le Stade National du Chili, ce même stade où les "facteurs externes sans importances" de Zapatero avaient fait taire dans le sang l'espérance démocratique du Peuple chilien.

En revanche, personne ne s'est réunit pour manifester un quelconque soutien à sa majesté don Juan Carlos de Bourbon.

Romain Migus


Le 15 août dernier, les représentants syndicaux de la UNT, travailleurs du Ministère du travail public du Venezuela avaient rendez-vous avec la directrice de cabinet du ministre, Lennina Galindo, afin de présenter leur projet de convention collective nationale pour l'ensemble des travailleurs du secteur public. A leur arrivée, il leur est indiqué que la directrice de cabinet est en rendez vous avec le ministre José Ramón Rivero. Les représentants syndicaux décident donc d'attendre. A la fin de la journée, on revient à nouveau les voir pour leur indiquer que sur ordre du ministre, Lennina Galindo n'est pas autorisé à les recevoir. Les syndicalistes, furieux, décide alors d’occuper le Ministère, jusqu’à être reçus. Quarante cinq personnes, hommes et femmes, restent donc à attendre. Dans un premier temps, chef de cabinet, vice-ministre sont envoyés pour convaincre les récalcitrants de sortir du Ministère. Puis, comprenant qu’il ne pourrait éviter une confrontation, le ministre ordonne la fermeture des portes, mais aussi de couper l'eau et l'électricité. Six jours se sont ainsi écoulés sans évolution de la situation. On empêche les pompiers de rentrer, on interdit tout contact avec les employés du ministère qui, par solidarité, tentent vainement  de leur faire parvenir de la nourriture. Privés d’eau, d’alimentation, de médicaments, devant ce manquement grave aux droits élémentaires de la personne humaine, les courageux syndicalistes restent tout de même en place. Le ministre fait alors appel à l’armée pour les évacuer. Celle-ci se rend sur les lieux, constate l’occupation, mais décide de ne pas intervenir. Furieux, le ministre décide alors d'utiliser purement et simplement des méthodes mafieuses, en faisant appel à des voyous de quartiers. Promettant à chacun 50 000 bolivars (environ 15 euros), il leur demande de faire sortir manu militari ces syndicalistes qu’il présente comme des opposants anti-chavistes. S’en suit une évacuation violente du ministère  où les syndicalistes sont chassés par des voyous armés de revolvers.
Mais le plus cocasse de l’histoire n’est pas dans l’évacuation en tant que tel.
En fait, ces camarades syndicalistes sont tous membres du courant C-CURA de la UNT, et se revendiquent pour beaucoup comme trotskistes. Et au moment où l’évacuation se déroulait, ce même ministre faisait un discours d’inauguration lors du premier hommage officiel rendu par la République bolivarienne à… Léon Trotski !
Les syndicalistes ont depuis fait appel à Chavez pour qu'une commission d'enquête soit nommée afin de faire toute la lumière sur cette triste histoire. L'affaire suit son cours.

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Conférence de presse de la C-CURA après les évènements au Ministère - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste

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Cortège de la CTR dans la manifestation de protestation - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste

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Ministre Rivero lors de l'hommage officiel à Trotsky - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Pour la première fois de son histoire, le Venezuela a accueilli en juillet 2007 la Copa America de football, réunissant les meilleures nations sud américaines, dont les deux pays finalistes, l'Argentine et le Brésil. Loin des stades surchauffés et des retransmissions télévisées, au coeur de l'Amazonie, près de la frontière brésilienne, les jeunes indiens pémon, jouent eux aussi leur Coupe d'Amérique...

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Kanavayen - Etat Bolivar (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Les boneros sont des vendeurs de rue. Auprès d'eux, on peut trouver de tout, fruits, cigarettes, vêtements, boisson... et même des Tee-shirts à l'éfigie de Chavez comme ici durant le Forum Social Mondial. Le tee-shirt le plus demandé ? Sans aucun doute celui représentant Chavez, Bolivar, El Che et Castro sous ce même titre : "Los 4 fantasticos de la Révolucion"...

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Bellas Artes - Caracas (Venezuela) - © Sébastien Ville


"Petit grain de maïs" c'est comme ça qu'elle s'appelle... Maïki. Gamine de La Vega, sera-t-elle future miss ? Comme toutes les filles de son âge le rêve, ou fille mère au destin précaire ? Le plus probable vu la solidarité et la puissance de la culture politique et historique qui règne au Venezuela et chez elle, à Las Casitas, est qu'elle ait toutes les chances de vivre une vie digne, de lutte et de victoires. Une nouvelle petite graine de révolutionnaire.

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Maïki - Las Casitas - Caracas (Venezuela) - © Julien Terrié


Le Mouvement des paysans Sans Terre brésilien (MST) tenait son cinquième congrès la semaine dernière à Brasilia. Plus qu'un simple mouvement paysan, il est devenu un acteur politique majeur au Brésil. Le MST a réussi à réunir 17.500 délégués de chaque état brésilien pour discuter et élaborer des réponses aux problèmes du peuple brésilien. Julien Terrié, membre des Amis des Sans Terre Toulouse, était invité et a bien sûr mis son appareil dans ses bagages... reportage.

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Marche des Sans Terre vers le palais présidentiel - Brasilia (Brésil) - © Julien Terrié


Les petits vénézuéliens qui vivent dans les barrios de Caracas suivent les cours mis en place dans le cadre des missions d'éducation financées par l'argent de la rente pétrolière. Ici, Sergio, toujours très attentif durant la classe, me fait profiter de son très beau regard durant la pause...

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Sergio - La Vega - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Mix Art Myris est un lieu culturel alternatif. Après de nombreuses années de lutte avec la mairie de Toulouse, passant de squat en squat, Mix Art est aujourd'hui légalement installé. Mais ce collectif d'artistes n'est pas réplié sur lui même. Voulant faire de leur lieu de création avant tout un lieu de vie, ils accueillent de nombreux autres artistes. Ce soir là, quatre groupes musicaux vont se succéder pour se produire, dont Alain, slameur et poète...

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Alain le rouge - Mix Art Myris (Toulouse) - © Yannick Lacoste


Dans un pays où la population est très jeune et où l'espérance de vie est plus faible que dans les pays du Nord (74 ans en moyenne, avec beaucoup de disparité suivant la classe sociale), les vénézuéliens ont leur premier enfant extrêmement jeune. C'est notamment le cas de Sudaly, qui a seize ans, est déjà maman d'un petit enfant de 1 an et demi. On la voit ici lui donner le sein.

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Sudaly et Gilberto - Las Casitas - Caracas (Venezuela) - © Pierre Doury


Le MST brésilien (Mouvement des paysans Sans Terre) est une organisation politique très forte. N'étant pas un parti politique, il ne se présente pas aux élections, mais tente de sensibiliser l'opinion publique sur la situation des paysans sans terre dans un pays où quelques latifundistes détiennent des millions d'hectares sans les cultiver. Le MST est aujourd'hui devenu très présent dans la vie quotidienne des paysans, allant jusqu'à remplacer l'Etat défaillant. Ici l'école itinérante du MST fait halte à Santa Catarina.

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Ecole itinérante - Santa Catarina (Brésil) - © Julien Terrié


Depuis près de deux ans, un exposition photo montée par Facteurs d'Images et par l'Amateur Photographe, fait un tour de France. Il y a quelques mois, celles-ci s'est arretée à Toulouse, plus précisément au Bar Le Bijou, lieu culturel et militant.

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Vernissage expo photos - Le Bijou (Toulouse) - © Julien Terrié


Deux jours avant le premier tour des présidentielles, Olivier Besancenot (LCR) a fait son dernier meeting de campagne à Toulouse, à la salle Jean Mermoz. Devant près de 2800 personnes, dans une salle à l'ambiance surchauffée, le petit facteur de Neuilly a réussit pendant presque deux heures, à tenir son auditoire en haleine, et à convaincre les derniers indécis de voter pour lui.

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Meeting Besancenot - Salle Mermoz (Toulouse) - © Yannick Lacoste


Les stages organisés par Françoise Puyatier au Puerto Habana sont toujours très suivis. Celui du mois de mars 2007 n'a pas échappé à la règle. Durant deux jours, une cinquantaine d'hommes et de femmes se sont appliqués à suivre les conseils que leur ont donné Cazi, Manu et Françoise. Ici, un cours de rueda avec Cazi.

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Puerto Habana (Toulouse) - © Yannick Lacoste


Je sais, ce n'est pas ce que vous vous attendez à voir normalement sur un site de photos. Mais quoi ? Avant d'être photographes, nous sommes avant tout citoyens. Et la semaine prochaine, il se trouve qu'on vote en France. Et pour nous, il n'y pas trente-six candidats crédibles... Allez Olivier... encore un petit effort pour franchir la barre des 5% !



Nos villes débordent de lieux laissés à l'abandon. Les hommes sont partis, le travail s'est arrêté, mais les lieux continuent à vivre. La rouille apparaît, les matériaux se transforment, l'acier se tord, prenant parfois des formes quasi-artistiques. Et puis des fois encore, ces lieux racontent une histoire, offrent un moment de dérision, rappelant l'activité passée... comme le symbole d'une société de consommation où tout va trop vite.

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zone industrielle - Toulouse (France) - © Yannick Lacoste


Simple graffiti ou bien véritable fresque murale, les murs ont la parole. Ils sont l'un des moyens d'expression politique les plus utilisés par la population, comme ici dans le quartier de Bellas Artes à Caracas, durant le Festival Mondial de la Jeunesse.

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Bellas Artes - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Le Nucleo Fabricio Ojeda de Caracas, est un noyau d'économie endogène, sorte de petite société miniaturisée vivant en autarcie. Il y a là un hôpital, une école, un centre curlturel, des jardins horticoles, une usine de chaussures et une usine de vêtements. Dans ce dernier lieu, les femmes couturières sont au travail, sous l'oeil bienveillant du président Chavez qui rappelle que la revolution a déjà sept ans.

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Nucleo Fabricio Ojeda - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Chaque soir à Las Casitas, un des quartiers de l'immense barrio de La Vega (400.000 habitants) à Caracas, les jeunes du coin tuent le temps en traînant autour du terrain de basket (la "cancha").

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Las Casitas - La Vega - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


En juillet dernier, a eu lieu à Caracas, une manifestation de la UNT (Union Nacional de los Trabajadores), première confédération syndicale du pays. Plus de 4000 manifestants étaient là pour revendiquer à la fois de meilleures conditions de travail et des avancées plus conséquentes de la révolution bolivarienne. Sur cette photo, on voit des ouvriers du pétrole de l'entreprise italienne Super Octano, qui ont fait le déplacement pour cette manifestation depuis Puerto La Cruz.

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Ouvriers du pétrole - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Vous ne vous êtes pas trompé. Normalement cette rubrique est celle de la photo de la semaine. Pourtant cette semaine, exceptionnellement il n'y aura pas de photo. La raison ? Cet extrait video de Hugo Chavez à l'ONU. Pour une fois que cette enceinte n'entend pas un discours formaté par le language diplomatique d'usage. Quand en plus cela est pour dénoncer les excès aventuristes et impérialistes des Etats-Unis et de Bush, cela mérite d'être salué...


2000 m2 sur quatre étages... Le Capitole semble nous tendre les bras. On réquisionne et on en fait une VRAIE maison du peuple ? Chiche...

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Le Capitole - Toulouse - © Yannick Lacoste


Nous sommes a ALCASA, une des plus grandes usines d'aluminium du Venezuela, à Ciudad Guyana dans l'Etat de Bolivar. C'est l'heure de la pause repas. Près des casiers où l'on se change, un ouvrier mange tranquillement sa soupe.

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ALCASA - Ciudad Guyana (Venezuela) - © Yannick Lacoste


18 juillet 2006, vue depuis l'endroit où nous dormons du barrio de La Vega. Au fond à gauche, On aperçoit le début de Caracas qui s'étend telle une langue de feu entre les montagnes.

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Los Mangos - La Vega - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Nous sommes à Puerto Ayacucho dans l'Etat d'Amazonas. C'est la fin d'après-midi. Nous revenons du village de Caramoto où nous avons rencontré des indiens Yanomami. Ereintés, nous faisons une pause dans la rue. J'en profite pour prendre ce cliché sur le vif...

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Scène de rue - Puerto Ayacucho (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Le 8 août 2005 débute à Caracas le 16ième Festival Mondial de la Jeunesse. Plus d'un millier de jeunes, venus de tous les pays du monde, viennent durant une semaine pour échanger sur les moyens de créer un monde meilleur. La cérémonie d'ouverture débute par une grande parade de l'ensemble des participants.

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Participants au Festival - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Caracas, le 16 août 2005. Plus d'un millier de mineurs des mines de diamants de l'Etat Bolivar sont arrivés dans la capitale venezuelienne pour sensibiliser le gouvernement sur leur condition de travail. Ils sont là avec leurs femmes et leurs enfants. En début d'après-midi, une manifestation démarre en direction du ministère de l'énergie avec comme objectif, la rencontre du ministre.

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Femme de mineur - Caracas (Venezuela) - © Yannick Lacoste


Caramoto, près de Puerto Ayacucho, dans l'Etat d'Amazonas au Venezuela. Nous sommes là pour rencontrer des indigènes, des indiens Yanomami. Le premier d'entre-eux, Lucas, en tenue occidentale, arbore une superbe casquette...

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Lucas - Puerto Ayacucho (Venezuela) - © Yannick Lacoste


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Commentaires
J
Ce Monsieur Bertin était un bourgeois cultivé et un homme de médias, comme on dirait aujourd'hui; il était en effet le directeur du "Journal des Débats", un quotidien libéral de bonne tenue, sorte d'équivalent du Monde. Monsieur Bertin était l'ami de Victor Hugo dans les années 40, et le recevait parfois dans sa maison de campagne de Bièvres (château des Roches). Victor Hugo y écrivit La Tristesse d'Olympio. C'est de ce petit château qu'il partait pour aller retrouver Juliette Drouet à Jouy-en-Josas.<br /> Le château des Roches existe toujours. Il a été racheté et restauré par une firme japonaise qui y a installé un musée littéraire de Victor Hugo.
L
le raisin est saturé de la lumière solaire. Du bon vin en prespective
C
J'adore cette photo ! Elle est magnifique...
D
Bravo !! Impressionnants portraits d'enfants ..<br /> L'expression et l'instant était là..Très riches en émotions et très touchant ..<br /> Une pensée d'espoir accompagne tous ces clichés .<br /> Félicitations...
A
Maïki... Magnifique. Je croise les doigts pour elle.
L'Amateur Photographe
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